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DES INJECTIONS IODÉES

parée, car, dans le cas contraire, elle renferme de l’acide iodhydrique qui lui donne des propriétés trop irritantes pouvant nuire au succès de l’opération. — Une question assez importante doit être résolue tout d’abord : faut-il employer la teinture d’iode pure, ou faut-il l’étendre d’une certaine quantité d’eau ? De plus, ce dernier cas échéant, à quel degré de dilution doit-on la soumettre : En règle générale, la teinture d’iode doit rarement être injectée à l’état pur, (sauf dans certains cas de kystes, d’hygromas et de fistules salivaires), parce que le travail inflammatoire qu’elle provoque sous cette forme est souvent trop intense, ce qui peut amener des accidents graves et même mortels, surtout si cette phlogose est accompagnée d’autres circonstances défavorables, soit individuelles, soit atmosphériques, soit hygiéniques. Il est donc préférable de diluer la teinture à un degré plus ou moins considérable. Il faut cependant qu’elle soit assez concentrée pour qu’elle produise de bons résultats, c’est-à-dire pour qu’elle puisse modifier à un degré suffisant les tissus sécrétant sur lesquels on la fait agir. Il existe donc un point de concentration intermédiaire que le tact du praticien peut seul déterminer, car il doit être subordonné au plus ou moins d’ancienneté du mal, au tempérament du sujet, ainsi qu’au degré de sensibilité des tissus sur lesquels on opère. À ces divers points de vue, on peut dire d’une manière générale que l’on doit étendre la teinture d’iode d’autant plus que les sujets sont plus nerveux et les lésions plus récentes ; en outre, la concentration