« Sur ces caveaux dont les ténèbres
« Cachent des destins si brillants,
« De la Mort les anges funèbres
« Veillaient en vain depuis mille ans :
« Le cercueil n’a plus de mystères,
« L’abri des mânes solitaires
« De toutes parts est assiégé :
« Spectacle affreux ! les tombes s’ouvrent,
« Et les os des Rois se découvrent
« Aux regards du Ciel outragé[1].
« Du sein des tombes renversées,
« Qu’on roule sans ordre et sans choix,
« Tout-à-coup sortent courroucées
« Les ombres de soixante Rois.
« Le fier Pepin à la lumière
« Reparaît, chargé de poussière,
« Avec le premier des Capets ;
« Et craignant la guerre civile,
« Les Valois, de leur sombre asile
« À regret ont quitté la paix.
« Respecte au moins, peuple infidèle,
« Tes plus intrépides soutiens ;
- ↑ Ejicient ossa Regum Juda et ossa principum ejus… et expandent ea ad solem et lunam et omnem militiam cœli.
Jérémie, chap.8.