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ŒUVRES DE FONTANES.

Un air joyeux, cher à la France,
Redit le nom et la vaillance
Du plus aimable des héros ;
Toutes les Nymphes de la Seine,
Au Béarnais qu’on leur ramène,
Ont applaudi du sein des flots.

Son nom seul remplit ces portiques,
Ces larges ponts, ces hautes tours.
Ces palais, ces ombres antiques,
Que le fleuve admire en son cours ;
En son nom, tous les cœurs s’unissent ;
Cent mille voix qui le bénissent
Jusqu’à lui montent dans les airs,
Et de Henri l’âme charmée,
Jouissant de sa renommée,
Tressaille au bruit de nos concerts.

Dans un nuage qui le couvre,
Du haut des célestes lambris,
Son œil s’abaisse vers le Louvre :
Aux bords heureux qu’il a chéris ;
Planant de la voûte éternelle
Sur cette pompe solennelle
Que lui consacre un peuple entier,
Il prête une oreille attendrie
Au vœu que forme la Patrie
Pour sa race et son héritier.