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LA GRÈCE SAUVÉE.

Du nid où ses petits, vers la fin des hivers,
D’une plume naissante En peine sont couverts ;
Elle fuit à grands cris, vole en battant des ailes,
S’élève, et dans les airs, loin des flèches cruelles,
Ose, à travers les cieux que fend son vol léger,
Sur un fleuve d’azur paisiblement nager ;
Elle y glisse en silence, et, toujours plus agile,
À force de vitesse y parait immobile.


danse.

........L’essaim court à grand bruit,
Et se mêle, et s’éloigne, et d’atteint, et se fuit.
Leurs bras avaient une âme et leurs pieds un langage…
....................
Alphée, au doux aspect de ses nymphes si belles,
S’enfle, s’élève, écume, et bouillonne autour d’elles.
Et, répétant leurs traits dans ses flots embellis,
Court presser Aréthuse en de plus doux replis.
........Leur fuite aimable et feinte
Imite ces détours du fameux labyrinthe,
Quand la jeune Ariane, hélas ! pour son tourment.
A d’erreur en erreur ramené son amant.
....................
Ainsi du Dieu du jour les compagnes riantes.
Les Heures, devant lui laissant tomber des fleurs,
Et de son pavillon variant les couleurs,