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ŒUVRES DE FONTANES.

S’éveille plus ardent au milieu des hivers.
Que ne puis-je habiter les monts couverts de neige
Où l’Écosse enferma ses citoyens heureux,
Et contemplant les mets qui baignent la Norwège,
Rêver au bruit des vents sous un ciel ténébreux !
Peut-être l’habitant de ces roches sauvages
Redirait près de moi les hymnes douloureux
Que chantait Ossian sur les mêmes rivages.
 Du moins viens me les répéter,
Ô Le Tourneur ! ô toi dont la prose hardie
Du vers audacieux osa presque imiter
 L’inimitable mélodie.
 Tu découvris plus d’une fois
Des trésors inconnus aux muses de notre âge,
Et quoique, de nos vers méconnaissant les droits,
Tu sembles réprouver leur utile esclavage,
Des poëtes français je te porte l’hommage ;
 Mais puis-je espérer que ma voix
 Leur rende jamais ton suffrage ?