Page:Fontanes - Œuvres, tome 1.djvu/546

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VARIANTES.



On sera sobre de variantes, bien que l’état des manuscrits de M. de Fontanes permit de les multiplier : mais lui-même, s’il avait publié l’édition définitive de ses œuvres, aurait choisi entre les manières diverses d’expression qu’il ne notait au bas de chaque pièce que pour s’en souvenir au moment du choix. Les pièces publiées dans les Almanachs des Muses diffèrent, la plupart, de celles qu’on a réimprimées ici d’après les versions corrigées de l’auteur. En noter scrupuleusement les variantes serait un soin aussi fastidieux que puéril. M. de Fontanes a voulu faire oublier les premières versions en les retouchant. On n’indiquera donc que quelques points.


La Forêt de Navarre (page 1 de ce volume) commençait dans sa première forme par ces deux vers :

Forêt qui, sur les bords de l’Iton et de l’Eure,
Élèves fièrement ta vieille chevelure.


Il fallait, comme on voit, de la complaisance de prononciation pour obtenir la rime ; mais Voltaire, au chant huitième de la Henriade avait dit en parlant de la même forêt sur les mêmes rimes :

Sur les bords de l’Iton et les rives de l’Eure,
Est un champ fortuné, l’amour de la nature.


On a cité dans la notice sur M. de Fontanes d’autres vers d’une coupe assez hardie et que l’auteur a modifiés dans sa Forêt revue.