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ADRESSE


PRÉSENTÉE


AU PREMIER CONSUL


AU NOM DU CORPS LÉGISLATIF PAR LE PRÉSIDENT


Le 20 floréal an XII (10 mai 1804).




Citoyen Premier Consul,


Les membres du Corps législatif ne sont plus réunis, mais ils communiquent toujours ensemble par le même zèle pour la patrie, et dans cette grande circonstance ils ne peuvent rester indifférents au vœu national qui se manifeste de toutes parts.

Répandus sur les divers points de ce vaste empire, ils en peuvent mieux juger les besoins et les habitudes. Ils savent que la force et l’action de la puissance qui gouverne doivent être proportionnées à l’immensité du sol et de la population. Quand ce premier rapport établi par la nature est négligé par le législateur, son ouvrage ne dure pas.

Le premier bien des hommes est le repos, et le repos n’est que dans les institutions permanentes. La dignité suprême qui les garantit doit donc être à l’abri du caprice des élections. Tout gouvernement