distribuaient avec tant de magnificence des couronnes à vos lieutenants.
Notre premier devoir est de vous rappeler cette magnanime promesse qui ne sera point trompée.
Quand vous créez autour de vous des dignités nouvelles, et ces rangs intermédiaires, attributs de la monarchie dont ils vont augmenter les splendeurs, nous aurons soin de tenir encore de plus près à ce peuple dont nous sommes les organes. C’est là que nous trouverons une dignité qui, pour être moins brillante, n’en est pas moins respectable. Nous jurons, Sire, de ne jamais démentir ces sentiments que vous approuvez, devant ce trône affermi sur tant de trophées, et qui domine l’Europe entière.
Et comment n’accueilleriez-vous pas ce langage aussi éloigné de la servitude qu’il le fut de l’anarchie, vous, Sire, qui avez fait servir le droit de conquête à l’affranchissement des vaincus, et qui, sur les bords de la Vistule, venez de rétablir l’humanité dans ses privilèges ? Le Corps législatif secondera de tout son zèle les grands projets d’amélioration que vous méditez. Bientôt on verra se perfectionner sous l’œil de votre génie nos institutions civiles et politiques. Vous leur donnerez ce caractère de grandeur et de stabilité qui se répand sur vos autres créations ; et, pour compléter votre gloire, la vraie liberté, qui n’existe qu’avec la vraie monarchie, s’affermira de plus en plus sous un prince tout-puissant.