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DISCOURS


ADRESSÉ


À SA MAJESTÉ LOUIS XVIII.


À SAINT-OUEN,


Le 3 mai 1814.




Sire,


L’Université de France ne s’approche qu’avec la plus vive émotion du trône de Votre Majesté. Elle vous parle au nom des pères qui ont vu régner sur eux les princes de votre sang, et qui lui ont confié l’espoir de leur famille ; elle vous parle au nom des enfants qui vont croître désormais pour vous servir et pour vous aimer.

Les plus touchants souvenirs protègent auprès de vous l’Université ; les plus légitimes espérances garantissent la durée de ses écoles.

Sire, votre seule présence a déjà rapproché tout ce qui fut et tout ce qui doit être. Les Français de tous les âges n’ont plus qu’un même esprit sous un roi français. Les vertus royales, apanage de votre auguste maison, feront bientôt oublier les temps douloureux qui s’écoulèrent loin de vous.

L’Université, dont l’existence nouvelle ne compte