habitudes se correspondent. L’influence des idiomes étrangers corrompt insensiblement la pureté de l’idiome maternel ; le goût, les lettres et les arts sont menacés d’une barbarie prochaine.
Ces justes alarmes sont dissipées. Les lettres vont refleurir sous un Roi qui les aime, et qui, dans ses délassements, orna son esprit de ce qu’elles ont de plus aimable et de plus élevé.
Ce n’est donc plus à voix basse, c’est à haute voix que nous attesterons désormais, dans ces solennités annuelles, le beau siècle de Louis XIV, ce siècle de notre gloire littéraire. En attendant que les statues de ce grand roi soient relevées dans les places publiques, rallumons l’encens qu’il recevait autrefois dans le sanctuaire qui nous rassemble ; que son ombre glorieuse reparaisse encore au milieu de nous, escortée par celles des grands hommes dont son règne et son nom ne peuvent être séparés ! L’aspect de ces rives ne peut plus affliger ses regards. Les infortunes de sa race royale sont vengées. Son descendant est rentré dans son héritage.
Jeunes Français, vous partagez nos émotions et notre joie. Vous ne serez plus exposés comme nous aux essais hasardeux d’un gouvernement inconnu. C’est le gouvernement légitime qui renaît ; c’est en quelque sorte l’autorité paternelle qui reprend ses droits. Interrogez nos annales, vous y verrez la gloire et le bonheur de la France s’accroître de siècle en siècle, sous la sage administration de cette antique dynastie. Le Roi que nous recouvrons est formé de ce sang