publiques doit sans doute avoir sa part dans un système d’élection. C’est alors que tous les intérêts sociaux seront vraiment représentés. On peut faire les proportions plus ou moins inégales : nul bon esprit ne s’en plaindra. C’est en balançant avec art les inégalités naturelles et sociales qu’on maintient le juste équilibre où se trouve l’égalité des droits civils et politiques.
Ces idées ne sont pas nouvelles ; c’est pour cela qu’elles m’inspirent plus de confiance. Je pourrais démontrer, si j’en avais le temps, que leur esprit est plus ou moins développé dans la constitution de quelques États voisins. Il est dans cette assemblée des hommes plus éclairés que moi sur ces grandes questions. Je leur abandonne le soin de les résoudre. Que sans distinction de partis, à droite, à gauche, ils mettent en commun leurs lumières et leur expérience.
Les orateurs qui m’ont précédé ne me laissent plus rien à dire sur quelques paroles un peu fâcheuses de M. le président du ministère. Personne ne l’honore plus que moi, j’ose le dire. Mais l’irritation approche des plus belles âmes, et trouble les meilleurs esprits. Les clameurs populaires, dont on nous menace, s’arrêteront à la porte du palais où se tiennent nos séances, et ne troubler ont jamais le calme de nos délibérations. Les ministres du roi sont trop sages pour ne pas chercher la véritable opinion publique dans la majorité des deux chambres.
J’aime à reconnaître, en finissant, que le collègue de M. le marquis Dessolles à tout adouci par un discours plein de mesure. Si je n’écoutais un devoir