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Page:Fontanges - Délicieuses voluptés, 1935.djvu/144

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ter davantage le jeune homme faisait semblant de ne pas remarquer son secret désir, et la journée se passa sans que s’accomplisse ce à quoi le pauvre Roger ne cessait de penser. Colette se consacra exclusivement à Jacqueline, et les deux jeunes filles sortirent dans le parc le matin et l’après-midi sans même inviter le jeune homme à les suivre.

Force fut à Roger de rester seul ! Il s’enferma dans la bibliothèque pour s’y livrer à une délicieuse délectation morose.

Mais, le lendemain, il n’hésita pas à entreprendre plus franchement la belle Colette pour l’amener à ses fins. Profitant d’un moment où elle flânait seule près des ifs de la cour, il lui dit :

— Colette, ne monterons-nous