Page:Fontenelle - Entretiens sur la pluralité des mondes, Leroy, 1820.djvu/5

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

personne ; les milieux sont trop difficiles à tenir, et je ne crois pas qu’il me prenne envie de me mettre une seconde fois dans la même peine.

Je dois avertir ceux qui liront ce Livre, et qui ont quelque connoissance de la Physique, que je n’ai point du tout prétendu les instruire, mais seulement les divertir en leur présentant d’une manière un peu plus agréable et plus égayée ce qu’ils savent déjà plus solidement ; et j’avertis ceux pour qui ces matières sont nouvelles que j’ai cru pouvoir les instruire et les divertir tout ensemble. Les premiers iront contre mon intention, s’ils cherchent ici de l’utilité ; et les seconds, s’ils n’y cherchent que de l’agrément.

Je ne m’amuserai point à dire que j’ai choisi dans toute la Philosophie la matière la plus capable de piquer la curiosité. Il semble que rien ne devroit nous intéresser davantage que de savoir comment est fait ce monde que nous habitons, s’il y a d’autres mondes semblables,