Page:Fontenelle - Entretiens sur la pluralité des mondes.djvu/27

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je n’ai qu’à tirer le rideau et à vous montrer le monde.

De la terre où nous sommes, ce que nous voyons de plus éloigné, c’est ce ciel bleu, cette grande voûte où il semble que les étoiles sont attachées comme des clous. On les appelle fixes, parce qu’elles ne paraissent avoir que le mouvement de leur ciel, qui les emporte avec lui d’Orient en Occident. Entre la Terre et cette dernière voûte des cieux, sont suspendus à différentes hauteurs le Soleil, la Lune, et les cinq autres astres qu’on appelle les planètes, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. Ces planètes n’étant point attachées à un même ciel, ayant des mouvements inégaux, elles se regardent diversement, et figurent diversement ensemble, au lieu que les étoiles fixes sont toujours dans la même situation les unes à l’égard des autres ; le chariot, par exemple, que vous voyez qui est formé de ces sept