Qu’Alphée, amant fidèle et voyageur heureux, |
Ce que l’on voit d’abord confusément, est un amas de bastions, de clochers. Les regards s’arrêtent ensuite sur ce grand port qui vit finir la puissance, la gloire et le bonheur des Athéniens. L’Épipole paraît ensuite. Enfin, en approchant davantage derrière des rochers taillés pour recevoir des sépultures, les ruines de Tychè [Τύχη], les latomies de Denys et une portion du théâtre, se découvrent à vos yeux. Le sol est rocailleux, pierreux sur les sommités, et d’une fertilité merveilleuse dans les lieux bas ; un ruisseau est presque toujours entouré d’aloès, de figuiers, d’orangers, et d’un gazon vert et épais : ce contraste avec celui de la nudité et du ton gris bleuâtre des rochers qui l’environnent, est d’un effet frappant et pittoresque.
On n’entre dans Syracuse qu’après avoir passé sous trois ou quatre portes garnies de ponts-levis. Des chaussées prolongées sont jetées sur la mer,