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DE LA SICILE.


LE MONT ETNA.


J’atteindrais la partie de mon voyage dont la description serait la plus difficile, si j’avais la prétention de parler dignement de l’Etna. Chanté par Pindare et Virgile, décrit par Thucydide et Strabon, expliqué par Spallanzani et Dolomieu, il a été le sujet de tant d’admirables tableaux, que je sens trop bien l’impossibilité d’y ajouter un seul trait.

Après avoir dit, comme Rezzonico, en regardant l’Etna, Ed appena ardiva d’alzar gli occhi per guardarlo, vinto dall’ orrida maestà, colla quale giganteggia sul piano, je m’humilie devant ce phénomène, devant des sites dont l’inconcevable majesté échappe aux efforts des plus grands maîtres. Un essai malheureux serait si froid, que je ne le tenterai pas. Voici donc seulement le journal exact de l’emploi de deux journées en Sicile.

L’Etna, ce géant ignivome, est depuis longtemps la merveille du monde physique. Platon et Adrien gravirent le sommet de ce volcan. Empédocle l’Agrigentin y périt 400 ans avant