Page:Formey - Mélanges philosophiques, Tome 2, 1754.djvu/371

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donné des choses qu’elle a refusée aux bêtes. Mais elle a fait divers présents à ces esprits, dont nous sommes privés. Ils ont plus de connaissance, plus d’intelligence, plus de pénétration que nous. Notre corps a cinq sens par le moyen desquels il peut apercevoir les objets extérieurs ; ils en ont peut-être deux ou trois fois davantage, ou du moins ceux qu’ils possèdent sont plus forts et plus exquis. ces propriétés inconcevables d’une infinité de lignes courbes, que nos génies les plus sublimes ne découvrent que par des calculs accablants et à force de peines, les intelligences supérieures les aperçoivent sans le secours d’aucune suite de raisonnements. Quels ne doivent donc pas être les trésors de leur connaissance et de leur sagesse ?

La sagesse est le fondement de la vertu. Que penserons-nous donc de la vertu des êtres qui nous surpassent si fort en sagesse ? Prenez ce que les hommes ont jamais exécuté de plus grand, ce n’est qu’un jeu d’enfant pour ces intelligences. O que d’actions glorieuses n’aurions-nous pas à admirer si nous pouvions lire leurs annales ! Mais je ne saurais aller plus loin ; les principaux avantages par lesquels les esprits