Page:Formey - Mélanges philosophiques, Tome 2, 1754.djvu/390

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avant toutes choses la règle fondamentale suivant laquelle l’ordre de nos actions doit être réglé. Nous avons vu que la règle fondamentale qui détermine l’ordre des plantes c’est leur utilité par rapport aux hommes et aux animaux. Tout se rapporte là. C’est la même règle fondamentale que nous devons appliquer à l’ordre de nos actions et de notre conduite. C’est elle qui soit nous faire ouvrir la bouche quand nous voulons parler et nous imposer le silence quand il est convenable de se taire. Tout ce que nous faisons et tout ce que nous ne faisons pas doit être commis ou omis en conséquence de cette règle. Par elle en un mot nous parviendrons à faire régner dans nos paroles et dans nos actions le bel ordre que nous admirons dans les œuvres de la nature. Comme il n’y a rien dans le règne végétal dont cette règle ne puisse rendre raison, il n’y aura pas une seule démarche dans notre vie qui ne soit justifiable par le même principe. O combien une semblable vie, pleine d’ordre et de beauté, est-elle préférable à la vie de ces hommes désordonnés, dont les actions