Page:Formey - Mélanges philosophiques, Tome 2, 1754.djvu/398

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pour aller droit au fruit, tandis que d’autres négligent le fruit pour attaquer des feuilles, et que quelques unes, ne voulant ni des feuilles ni du fruit, s’en tiennent à la tige, etc. Il en est de même en général dans toutes les plantes dont les différentes parties nourrissent diverses espèces d’animaux. Il y aurait encore bien des subdivisions à faire pour amener la chose au dernier point de précision, mais comme je l’ai déjà dit cela est inutile à mon but.

Les animaux qui se nourrissent de ce que leur fournit le règne des fossiles sont pour la plupart des insectes dont il est difficile de déterminer l’espèce particulière de nourriture puisqu’on a plus de peine à découvrir ces animaux que les autres. On sait pourtant bien que quelques unes se nourrissent de terre, d’autres de pierres, et, si nous faisons réflexion qu’il y a presque point d’animal ou de plante qui ne serve à nourrir d’autres animaux, nous croirons aisément qu’il en est de même des fossiles. Je ne puis m’empêcher de proposer à cette occasion quelques idées qui d’ailleurs ne sont pas déplacées ici. Tout le globe terrestre que nous habitons a, en conséquence de sa liaison