Page:Formey - Mélanges philosophiques, Tome 2, 1754.djvu/414

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au-dessus de ces objets terrestres, dont le vulgaire fait tant de cas, et auxquels les rois eux-mêmes ne sauraient refuser leur admiration. Nous apercevrons bientôt que toutes les œuvres des hommes ne sont qu'un pur néant en comparaison des œuvres du Créateur. Celles-ci nous feront oublier les autres, et l'admiration que nous avions accordée aux choses humaines ira s'absorber dans l'admiration des ouvrages de Dieu. Mais il nous faut d'abord choisir une mesure d'une grandeur connue, à laquelle nous pussions comparer autant qu'il sera possible la grandeur des corps célestes. En prenant environ 860 fois l'espace qu’on nomme un mille, nous avons la longueur du demi-diamètre de la terre, qui est la mesure dont on se sert communément pour les espaces célestes.

Considérons premièrement notre système, dont le soleil est la pièce principale, qui fournit à seize autres corps de la même constitution que noire terre, la lumière, la chaleur et le mouvement. Ces corps font : Mercure, Vénus, la terre avec la Lune, Mars, Jupiter avec ses quatre satellites et Saturne que cinq satellites accompagnent. Du centre du soleil