Page:Forneret - Ombres de poésie, 1860.djvu/15

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« Mourant… mais avec l’espérance
« De voir bientôt rouvrit ses yeux…
« De voir s’éteindre souffrance…
« De caresser ses beaux cheveux…

« Et je dis : — Cette nuit, mon Dieu !
« Pour mon amant, faites-la douce,
« Comme la brise qui nous pousse…
« Qu’il vive à votre divin feu !

« Oh Gondolier, arrive, arrive !…
« En avant, cher homme, en avant !
« Ne sais-tu pas que sur la rive
« On voit de son précieux sang ?…

« Quand celui qui reste en son cœur
« Aura cessé de se répandre,
« J’irai bien vite la reprendre
« Cette rouge et sainte sueur !

. . . . . . . . . . .

Nous sommes de retour, ma vie…
« Oh je ne te quitterai pas
« Que ton existence chérie
« Ne soit revenue en mes bras !