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troisième partie



LE BANQUIER DE COURVAL

CHAPITRE I.

le banquier de courval

Dans la soirée du 19 octobre 1845 deux hommes assis dans le bureau privé du chef de police à Montréal — qui aurait dû être fermé depuis trois heures — se regardaient sans parler. L’un était le chef de police Hood, l’autre le détective Michaud.

Une affaire mystérieuse les préoccupait.

La nuit précédente un inconnu avait été ramassé mort sous les fenêtres du « London Club » rue Notre Dame. Chose singulière : les membres de ce club alors en pleine séance, n’avait eu connaissance de rien.

On avait d’abord cru à une attaque d’apoplexie foudroyante, mais en examinant le cadavre transporté à la morgue, le médecin avait découvert, sur la nuque, une marque faite par une garcette, ou un autre ins-