nances, et proclama, moyennant l’acceptation de la nouvelle charte, Louis-Philippe Ier roi des Français (Décl. du 7 août 1830, procès-verbal de séance de la Chambre des Pairs et de la Chambre des Députés du 9 août 1830.)
53. Le parti républicain, trompé dans ses espérances, profita de l’ébranlement qu’avait reçu le principe d’autorité par la révolution de 1830 ; il continua à organiser des associations qui embrassèrent la France dans un vaste et puissant réseau, et dont le centre principal était Paris. À plusieurs reprises et sous différents prétextes, il prit les armes et essaya de renverser le gouvernement attaqué sans cesse par une opposition habituellement malveillante. Vaincu chaque fois, ce parti puisait dans ses défaites mêmes une force nouvelle. Enfin, le 24 février 1848, sous un prétexte nouveau et sous l’apparence d’une protestation légale, il reparut armé dans les rues de Paris, envahit les Tuileries et la Chambre des Députés, chassa le Roi et sa famille, et installa à l’hôtel de ville un gouvernement provisoire. Une Assemblée nationale, composée de neuf cents membres nommés par le suffrage universel, se réunit le 4 mai ; elle substitua au gouvernement provisoire une commission exécutive de cinq membres. (Décr. des 9 et 10 mai 1848), et s’occupa d’une nouvelle constitution. Mais déjà les masses insurgées ne se contentaient plus de la république ; elles poursuivaient l’idéal d’un gouvernement préconisé d’abord secrètement dans les associations politiques, puis ouvertement dans les clubs et les journaux ; il leur fallait la jouissance immédiate de tous les biens qu’on leur avait promis et à la place desquels elles ne trouvaient que la misère. Le 15 mai, elles envahirent l’Assemblée, mais elles furent repoussées. Le 24 juin, une formidable insurrection qui tint le pouvoir en échec pendant trois jours faillit livrer la