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chez les nobles que chez les plébéiens. — Les rythmes poétiques, les airs de chant et les airs de violon sont les mêmes chez les Kel-Ăh., les Kel-Ăj. et les Tăitoḳ. Ceux qui sont en usage dans ces 3 groupes ne le sont pas chez les autres Touaregs, tels que les Kel-Ăd., Kel-Ăir, Ioullemmeden, etc., lesquels en ont de différents. Chez les Kel-Ăh., Kel-Ăj. et Tăitoḳ, les rythmes poétiques les plus connus sont : le sé̆ié̆nin, le heinena, l’il-âneṛ-Ialla (m. à m. « Dieu nous possède »), l’âliouen (m. à m. « les oliviers »), la târé, l’ăhellel (m. à m. « fait de chanter, en la répétant un grand nombre de fois, la phrase « allah allah allah – la ilah ill allah » ») qui est appelé aussi ăhellel-es-Mess-îneṛ (m. à m. « ăhellel pour Dieu »), l’ăzahalaġ ; les 3 premiers sont les plus modernes et les plus usités ; l’âliouen et la târé, très anciens, sont exclusivement réservés à des vers chantés par les fem. dans certaines cérémonies des noces ; l’ăhellel, employé autrefois pour les seules poésies pieuses, n’est plus usité ; l’ăzahalaġ, qui servait autrefois pour tous les sujets, est tombé en désuétude. Les principaux ăné̆a « air de chant » sur lesquels se chantent les vers du rythme sé̆ié̆nin sont : ăné̆a oua n K̤edouha « l’air de chant de K̤. (np. d’h.) », ăné̆a oua n Goûma « l’air de chant de G. (np. d’h.) », ăné̆a oua n Ăgg-Ămma « l’air de chant d’Ă. (np. d’h.) », ăné̆a oua n Kel-Ṛela « l’air de chant des Kel-Ṛ. (np. de tribu) », ăné̆a oua n Tăitoḳ « l’air de chant des T. (np. de tribu) », ăné̆a oua n Selâmâten « l’air de chant des Iselâmâten (np. de tribu) ». Les principaux airs sur lesquels se chantent les vers du rythme heinena sont : ăné̆a oua n Eṭṭahir « l’air de chant d’E. (np. d’h.) », ăné̆a oua n chêt-Ġânet « l’air de chant des femmes de Ġ. (np. de lieu) », ăné̆a oua n Tfîlalîn « l’air de chant des femmes des Ifîlalen (np. de tribu) », ăné̆a oua n Kel-Âras « l’air de chant des Kel-Â. (np. de tribu) », ăné̆a oua n Ouḳḳîren « l’air de chant des Ou. (np. de tribu) », ăné̆a oua iouneiiin « l’air de chant celui qui ayant été ayant été préoccupé (l’air de chant « le préoccupé ») ». Les principaux airs sur lesquels se chantent les vers du rythme il-âneṛ-Ialla sont : ăné̆a oua n Ăjjer « l’air de chant de l’Ăj. », ăné̆a oua n Ăhaggar « l’air de chant de l’Ăh. ». — Les principaux airs de violon ne correspondent à aucun air de chant sont : ażel oua n dât-ămoud « l’air de violon du dernier tiers de la nuit », ażel oua m medoûten « l’air de violon des terres imbibées d’eau » appelé aussi ażel oua n Becher d Ou-Bâlla « l’air de violon de B. et d’Ou. (noms pr. d’h.) », ażel oua n Thaḍânârîn « l’air de violon des femmes des Ihaḍânâren (np. de tribu) », ażel oua n K̤ĕlba « l’air de violon de K̤. (np. d’h.) », ażel oua n Sanbêr « l’air de violon de S. (np. d’h.) », ażel oua n Ăseġġereimal « l’air de violon d’Ă. (np. d’h.) », ażel oua n Elk̤oumelli « l’air de violon d’E. (np. de f.) », ażel oua n Ârab « l’air de violon de l’Arabe », ażel oua n ĕnhêl « l’air de violon de l’autruche », ażel oua n iisân « l’air de violon des chevaux », ażel oua n loûġân « l’air de