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Page:Foucaux - La Reconnaissance de Sakountala.djvu/141

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une autre femme, Votre Majesté a oublié ce qui s’est passé autrefois, pourquoi craint-elle une injustice ?

le roi, au prêtre de famille. Je demande à ta Révérence de peser ici le fort et le faible.

« Dans le doute si je suis aveuglé ou si cette femme parle faussement, dois-je abandonner une épouse, ou devenir coupable en prenant la femme d’un autre ? »

le prêtre de famille, après avoir réfléchi. Si l’on agissait en conséquence ?

le roi. Que ta sagesse me conseille.

le prêtre. Que cette dame reste dans ma maison jusqu’à ce qu’elle soit devenue mère. Si, alors, la prédiction des sages : « Tu engendreras comme premier né un fils ayant dans la main la figure d’une roue, » se réalise, et que l’enfant de cette fille du solitaire se trouve doué d’un pareil signe, après avoir honoré celle-ci, tu la feras entrer dans ton appartement intérieur ; sinon, il faudra la reconduire auprès de son père.

le roi. Qu’il soit fait comme il convient à mes précepteurs spirituels.

le prêtre de famille. Ma fille, suis-moi.

sakountalâ. Ô terre, entr’ouvre-toi sous mes pas !

(Elle s’avance en pleurant et sort avec le prêtre de famille et les anachorètes.
Le roi, dont la mémoire est troublée par la malédiction de Dourvâsas, songe à cette visite de Sakountalâ.)