Page:Foucaux - La Reconnaissance de Sakountala.djvu/175

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par ton ami Indra, et c’est à toi, dit-on, qu’il est réservé de les détruire, dans une bataille où tu commanderas. Les ténèbres de la nuit, qu’il n’est pas donné au soleil de dissiper, la lune[1] les éloigne. »

Que Votre Seigneurie, prenant ses armes aujourd’hui même, et montant dans le char d’Indra, se mette en route et se prépare à la victoire !

le roi. Je suis favorisé par cet honneur que me fait le grand Indra. Mais pourquoi as-tu agi ainsi à l’égard de Mâdhavya ?

mâtali. En voici l’explication. Quand j’ai vu que votre seigneurie avait l’esprit tourmenté et abattu par je ne sais quelle cause, je me suis mis à exciter votre colère, parce que

« Le feu dont on agite les matériaux flamboie ; le serpent qu’on tourmente développe sa crête ; parce qu’un homme retrouve ordinairement tout son courage par une secousse. »

le roi, à part à Mâdhavya. Ami, l’ordre d’Indra ne peut être négligé. C’est pourquoi, toi qui as été informé ici de l’affaire, va de ma part dire ceci au ministre Pisouna : « C’est à toi seul maintenant qu’est confiée

  1. Allusion à l’origine du roi, qui était regardé comme un descendant du dieu de la Lune.