Page:Foucaux - La Reconnaissance de Sakountala.djvu/181

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met d’or), le champ de perfection des ascètes. Voyez :

« Ce Pradjâpati[1], issu de Maritchi, fils de l’être existant par lui-même, le père des dieux et des géants, est là qui fait pénitence avec son épouse. »

le roi. S’il en est ainsi, il ne faut pas négliger l’occasion d’être bénis. Je veux passer en faisant un salut respectueux au bienheureux[2].

mâtali. Excellente pensée !

le roi, avec étonnement. « Les cercles qui forment les roues ne font pas de bruit ; on ne voit s’élever aucune poussière ; et parce que le char ne touche pas la terre,

  1. Les Pradjâpatis (maîtres des créatures) sont des saints éminents (maharchis) créés par l’Être existant par lui-même (Brahma) pour donner naissance aux dieux, aux hommes et aux créatures inférieures. On en compte dix (Lois de Manou, I, 35). Le fils de Maritchi dont il est question ici est Kacyapa, père de Kanva, le père adoptif de Sakountalâ.
  2. Le texte dit : en faisant un pradakchina, c’est-à-dire en tournant autour de lui en présentant le côté droit. La même coutume se trouve mentionnée au chap. xxiv de Waverley : « Après avoir fait trois fois le tour de sa couche en se dirigeant de l’est à l’ouest, suivant le cours du soleil. » Et dans une note de W. Scott : « Les plus vieux d’entre les montagnards tournent encore ainsi autour de ceux à qui ils veulent du bien. Faire le tour d’une personne en sens opposé passe pour une espèce de maléfice. »