Page:Foucaux - La Reconnaissance de Sakountala.djvu/190

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l’enfant, regardant de tous côtés. Où est-elle, maman ?

les deux femmes. L’enfant, qui chérit sa mère, est trompé par une ressemblance de mots.

seconde anachorète. « Regarde la beauté de ce paon d’argile : » voilà ce qu’on t’a dit.

le roi, à part. Quoi ! Sakountalâ est le nom de sa mère ? Mais il y a des noms pareils, et celui-ci, comme un mirage, ne semble s’être présenté que pour me tromper.

l’enfant. Bonne mère, il me plaît, ce beau paon ! (Il le prend pour jouer.)

la 1re anachorète, après avoir regardé l’enfant avec inquiétude. Mais on ne voit plus à son bras le talisman protecteur !

le roi. Soyez sans inquiétude. N’est-ce pas lui que voici ? Il s’est détaché dans sa lutte avec le jeune lion. (Il veut ramasser le talisman.)

les deux femmes. Arrêtez ! arrêtez ! Eh quoi ! ce talisman a été saisi par lui sans difficulté !

(En parlant ainsi, toutes les deux, dans leur étonnement, les mains posées sur leur poitrine, se regardent l’une l’autre.)

le roi. Pourquoi vouloir m’arrêter ?

la 1re femme. Que le grand roi écoute ! Cette plante, nommée l’invincible, a été