Page:Foucaux - La Reconnaissance de Sakountala.djvu/192

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

forme naturelle, je cesse d’avoir confiance en mes destinées. Et pourtant, cela se rapporte à ce qui a été dit par la nymphe Sânoumatî.

le roi, regardant Sakountalâ. Ah ! voici la vertueuse Sakountalâ. Elle qui

« Portant deux vêtements d’un gris sombre, le visage amaigri par les mortifications, n’ayant qu’une seule natte de cheveux, conservant un extérieur modeste, accomplit le vœu qu’elle a fait à cause d’une longue séparation d’avec moi, qui fus sans pitié pour elle ! »

sakountalâ, apercevant le roi, dont le visage est altéré par les regrets. Ce n’est pas là mon époux ; mais quel est cet homme qui, malgré la protection du talisman, souille mon fils par le contact de son corps ?

l’enfant, s’approchant de sa mère. Mère, qu’est-ce que cet homme qui m’embrasse en m’appelant son fils ?

le roi. Chère épouse ! quoique je me sois montré bien cruel envers toi, voici le moment du bonheur arrivé, puisque je me vois, aujourd’hui, reconnu par toi pour époux.

sakountalâ, à part. Ô mon cœur, calme-toi ! calme-toi ! Cessant enfin de me porter envie, le destin a pitié de moi ; cet homme est vraiment mon époux.