Page:Foucaux - La Reconnaissance de Sakountala.djvu/31

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ou en payant. Les cours spacieuses des maisons des grands personnages convenaient bien mieux aux habitudes du climat de l’Inde, et c’est là, en effet, qu’avaient lieu les représentations.

Le maître de la maison, entouré de belles servantes qui rafraîchissaient l’air avec des éventails et des queues de yak, était placé au centre sur un trône ; à sa gauche étaient les femmes des appartements intérieurs, à sa droite les personnes de distinction. Derrière lui se tenaient les poëtes, les astrologues et les médecins, tandis que des hommes avec des cannes et des gardes armés maintenaient l’ordre dans l’assemblée.

On a des preuves que le costume était toujours d’accord avec le rôle ; mais le mobilier du théâtre semble avoir été aussi borné que les décorations. Il se composait de sièges, de trônes, d’armes et de chars traînés par des animaux vivants. Les rôles de femmes étaient généralement remplis par des femmes, mais quelquefois aussi par des hommes ou de jeunes garçons, surtout s’il fallait représenter une matrone ou une religieuse bouddhiste, comme dans la pièce de Mâlatî et Mâdhava.