Page:Foucaux - Le Mahâbhârata, onze épisodes tirés de ce poème épique.djvu/11

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Quand on demandait à l’illustre indianiste Eugène Burnouf quels étaient les livres sanscrits dont la traduction lui semblait le plus utile, c’était le Mahâbhârata qu’il désignait d’abord. Outre l’intérêt que le grand poëme indien présente par lui-même, il le considérait comme un ouvrage qui convenait mieux que tout autre au goût et aux aptitudes de la philologie française.

Mais tant qu’il vécut, pas un de ceux qui suivaient ses leçons ne put entreprendre une tâche d’aussi longue haleine. Un seul de ses élèves et l’un des plus distingués, M. Théodore Pavie, a, du vivant de l’illustre professeur, publié un volume de fragments du Mahâbhârata, qu’il lui a dédié.

Nous aussi, fidèle aux enseignements du savant indianiste qui a laissé des travaux si beaux et si solides qu’il sera difficile de les égaler, nous voulons en publiant plusieurs épisodes du livre qu’il affectionnait, prouver que nous n’avons pas oublié ses conseils et ses leçons, et nous mettons ce modeste volume à l’abri du nom vénéré de celui qui voulut bien nous honorer de son amitié.