Page:Foucaux - Le Religieux chassé de la communauté, 1872.djvu/5

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édité par M. Anton Schiefner avec une traduction allemande, et il a paru en même temps une traduction russe du même ouvrage, par M. W. Wassilief. Saint-Pétersbourg, 1868-69. 2 vol. in-8.

Quoiqu’il ne soit question de comédies ou de drames ni dans la liste des ouvrages donnée par Csoma de Koros, ni dans les catalogues qui nous sont parvenus, je ne dois pas omettre de parler d’espèces de drames qui se jouent deux fois par an, aux fêtes du printemps et de l’automne, dans les monastères du Tibet.

Autant qu’on en peut juger d’après les descriptions, ce sont des pièces dans le genre de nos mystères du moyen âge. Des masques, aux déguisements les plus bizarres, chantent et exécutent une mimique particulière avec accompagnement de musique, ce qui donne à ces représentations l’aspect d’une sorte d’opéra plutôt que de drame proprement dit[1].

Le conte dont nous donnons la traduction est extrait du Livre de la discipline (Doulva, t. V du Kan-djour de la Bibliothèque nationale, fo 163 et suiv.).


CONTE BOUDDHIQUE.


Le Bouddha demeurait alors dans la ville de Srâvasti, dans le parc de Djêtavana et dans le jardin d’Anâtha-Pindada.

Il y avait, en ce temps-là, dans l’Inde centrale, un chef de marchands, nommé Nanda, riche en trésors de toute espèce, l’égal

  1. V. Émile Schlagintweit, Buddhism in Tibet, p. 232 et suiv., et Description of a Mystic play, dans le Journal of the Asiat. Soc. of Bengal, 1865, p. 71 et suiv.