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tion tibétaine résumée par A. Schiefner (Leben) ; se souvenir à ce propos de la phrase de Sylvain Lévi dans le JA (juillet-août 1908 p. 102) : « Désormais au lieu de dire Rockhill, Schiefner, Dulva, nous pouvons dire : les Mûla-sarvâsti-vâdin ». On sait que l’original sanskrit de leur vinaya, récemment découvert dans un stûpa près de Gilgit, est en cours de publication au Cachemire. — Le Mahâvastu (MVU) a été excellemment édité et résumé par É. Senart. — De la quatrième grande secte, celle des Sammatîya ou Sammitîya (les Unanimes ou les Mesurés ?) rien n’a été publié, que nous sachions, de leur canon original. L’Abhi-nishkramaṇa-sûtra qui s’est conservé en chinois semble être une compilation de passages empruntés à diverses sectes : la traduction abrégée en est due à S. Beal (ANS) ainsi que celle de la version chinoise du BC (Fo-sho-hing-tsan-king dans S. B. E. vol. XIX) et du Text and Commentary of the Memorial of Sakya Buddha Tathâgata by Wong Puh (viie siècle) dans JRAS old series V 1863 p. 155-220. Citons enfin les passages traduits du tibétain ou du pâli par Léon Feer dans le t. V des Annales du Musée Guimet (Paris 1883). — Nous croyons qu’en sanskrit Lalita-vistara ne pouvait originairement signifier que ce que nous avons suggéré à la ligne 19 ; mais ce sens a paru insuffisamment édifiant, et avec les Tibétains et les Chinois on traduit ordinairement ce titre par le « Développement des jeux » ou « du jeu » entendant dévotement par ce dernier mot la carrière du Prédestiné (cf. BL p. 248).

16, 18 : On trouvera plusieurs de ces passages parallèles dans E. Windisch, Mâra und Buddha (Leipzig, 1895 p. 3 et 43) et Buddha’s Geburt (Leipzig, 1908, ch. vii) ; L. Feer, Ann. du Musée Guimet t. V p. 482 ; et supra p. 224 s. Senart constate également (p. xxi) qu’il n’y a aucune divergence profonde entre les deux traditions ni dans le fond ni sur le nombre des épisodes.

26 : Nous sommes heureux de pouvoir renvoyer en dernière heure à l’important article de M. l’Abbé Ét. Lamotte sur la Légende du Buddha (Rev. de l’histoire des religions CXXXIV 1947-8) : le lecteur y trouvera, en même temps qu’une très complète bibliographie raisonnée des biographies du Buddha et de leurs sources, un premier aperçu des « états successifs de la légende » au cours des dix siècles qu’elle a pris pour se constituer.

17, 22 s. : V. la Liste des titres abrégés s. v. Ajaṇtâ, Amarâvati, Barhut, Bodh-Gayâ, Mathurâ, Sâñchi, et aussi B. Budur. La série tardive de Pagan a été publiée par Duroiselle, ASI Ann. Rep. 1913-4.

18, 16 : Sur le sens topographique des Indiens cf. Études d’orientalisme publiées à la mémoire de Raymonde Linossier (Paris, 1932) I p. 270-1. Mâhâtmya signifie proprement « magnanimité », puis, par double extension du sens, « efficacité » et « ouvrage prônant l’efficacité » d’une place de pèlerinage (tîrtha).

33 : Sâñchi, p. 201 et cf. p. 206 s. et pl. 19 ou 51-2 ; p. 219 et pl. 34, etc.

43 s. : V. la Liste des titres abrégés s. v. Fa-hien et Hiuan-tsang et cf. Stan. Julien, I, titre et p. xxiii-xxiv (la date exacte serait 646).

19, 35 : La prétention est plus modeste qu’on ne pourrait croire : on considère ordinairement avec Senart (p. XXXII) que « l’unanimité de la tradition et le témoignage des monuments figurés prouvent que la légende existait d’une façon générale dès le iiie siècle avant notre ère ».

3 : DA p. 399-402.

10 s. : On trouvera une bibliographie raisonnée de la question des rapports entre bouddhisme et christianisme dans BL p. 402 s. et DhPC I, p. 9 s., et l’on pourra constater à quel point la littérature est abondante et les opinions partagées.

22, 4 : Sûtra (pâli Sutta) signifie proprement « fil » ou « cordelette », puis, par extension, tantôt « fascicule », tantôt « file » de règles didactiques formulées en un cahier. Chez les bouddhistes le terme désigne spécialement les textes originaux qui sont censés remonter à la prédication du Maître ; le recueil de ces récits, homélies et dialogues forme avec le Vinaya ou « Discipline monastique » les deux parties anciennes de la Triple corbeille des Écritures (Tri-piṭaka).