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dogmes qu'on attribuë àee Philosophe; cela ne regarde point les Academciens; mais seulement quelque Dogmatistes qui prenant le nom de Platoniciens, ont fait dire à Platon plus qu'il n'a voulu dire: plus qu'en un mot ce Philosophe n'a pas prétendu affirmer d'avantage que Socrate auquel il raporte ses écrits; & d'ailleurs Socrate n'a affirmé qu'une chose: Vnum scio, quòd nihil scio. Ce qui ne peut servir pour former des heresies.

L'Autuer auquel je réponds aprés avoir approuvé les Loix des Academiniciens, telles que je les ay rapportees, dit qu'il n'y à que les Academiciens, qui pensent tout ignorer que l'on doive condemner, pag. 14. pour moy je pretends que les Academiciens on reconnu quelque veritez. tant de Geometrie, de Mechanique, & que Physique; que de Logique, de Morale & de Metaphysiqque, quoy qu'ils considerassent ces veritez, autrement qu'on n'a coûtume de faire; donc si les Peres ont parlé contre ceux qui ont nié toute sorte de veritez, cela ne fait rien contre les Academiciens que je deffends. Enfin quand on voudroit soûtenir que les Academiciens de la Moyenne & nouvelle Academicie n'auroient point suivi Platon, cela n'empescheroit pas que les premiers Peres n'eussent été Academiciens à la maniere de l'Ancienne Academie. Je raporteray volontiers icy les témoingnages de saint Justin, de saint Denis , de Clement Alexandrin, d'Origine, de saint Jerôme, de Lactane, de saint Thomas même, & de toute ce qu'il y a eu de Sçavans Theologiens: mais je me suis proposé