Page:Fougeret de Monbron - Le Cosmopolite.djvu/132

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être, aux titres près, n’auroient pas moins contribué qu’elles à l’embellissement de la Fête ! Il n’y avoit nulle apparence que ces grandes Dames eussent la patience de demeurer plantées sur leurs patins, tandis que cette colonie de Plébéiennes assises bien à leur aise, les nargueroient & s’applaudiroient de leur triomphe en faisant l’agréable exercice de l’éventail. Aussi n’eurent-elles pas cet avantage. Il fut arrêté sur le champ qu’elles vuideroient le terrein, & s’en retourneroient à Paris comme elles en étoient venues. Mais comment faire pour les déloger ? Elles se trouvèrent toutes alors du Régiment de Champagne : nulle ne voulut obéir. On prétend même qu’il y en eut une assez résolue pour blesser les oreilles dévotes du M. de N… par un énergique vas te faire, &c. Ce qu’il y a de vrai, c’est que toutes étant sourdes aux prières, aux très-humbles remontrances, même aux menaces, on fut