Page:Fougeret de Monbron - Le Cosmopolite.djvu/68

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me il est nécessaire d’observer des proportions en tout, il faudroit, eu égard à la pesanteur de ces derniers, se servir d’une massue pour les déraciner. Le remede seroit violent & de dure digestion. C’est ce qui fait sans doute qu’on n’en use point.

Vous me demanderez peut-être encore si j’ai baisé la Pantoufle mirifique, la sacrée Babouche de celui qui représente Dieu en terre ? Non, je ne m’en suis pas cru plus digne que Maître François.[1] C’eût été trop d’honneur pour moi d’embrasser en tremblant ses vénérables Posteres, voir même ses graves & chastes génitoires. J’ai eu néanmoins le bonheur de recevoir quelquefois à demi-portée de carabine sa sainte bénédiction, qui dans le fond est aussi bonne de loin que de près. On m’a soutenu que quiconque mourroit en recevant cette insigne faveur, son ame iroit en

  1. Rabelais.