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Page:Fougeret de Monbron - Margot la ravaudeuse.djvu/103

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Cela me met dans des coléres… Mais, avec la permission de Mr. le Baron, sachons ce qu’il me veut. Faites-le entrer… Eh ! bonjour, mon cher Monsieur de la Frenaie ; qui vous améne, je vous prie, si matin dans nos quartiers ? Comment va le commerce ? Je gage que vous avez quelque chose de nouveau à me montrer. » Madame,[1] répondit-il, c’est justement ce qui m’a fait prendre la liberté de vous interrompre : j’ai cru, me trouvant dans votre voisinage, que vous ne me sauriez pas mauvais gré de vous faire voir en passant, une croix à la dévote, qu’une Financiére de la Place Vendôme m’a commandée. Je puis dire, sans vanité, que depuis long-tems il ne s’est fait ici un plus joli ouvrage. « Vraiment, Monsieur de la Frenaie, vous êtes un galant homme, de ne point oublier vos amis : je suis fort

  1. Les demoiselles de l’Opera se donnent entr’elles le titre de Madame pour éviter les équivoques.