avanture de Mademoiselle Durocher.[1]
Le Palais-Royal étant un territoire dont la propriété semble nous être aquise par une prescription aussi ancienne que l’établissement de l’Opera ; c’est dans cette espéce de Jardin de franchise que nous usons en toute liberté du droit de faire les femmes de conséquence, & de braver impunément l’œil du spectateur par nos grands airs & notre orgueilleux étalage. En vain certains censeurs caustiques osent dire, qu’on n’y voit généralement que des Usuriers, des Mercures & des Catins : leurs jalouses & noires insinuations n’empêchent pas la belle jeunesse desœuvrée de Paris, les gens à la mode, Plumets, Robins & petits Colets de s’y rassembler chaque jour, sur-tout les soirs avant & après l’Opera. Une multitude infinie de jolies femmes de toute espéce, en font un des principaux
- ↑ On voulut la jetter dans le bassin pour avoir eu l’effronterie de faire parade de son luxe vis-à-vis d’une Princesse du sang.