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Page:Fougeret de Monbron - Margot la ravaudeuse.djvu/135

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ling, tant en bijoux, qu’en bonnes espéces sonnantes.

Est-il possible qu’il y ait des gens si bêtes, que de se disputer l’avantage de manger leur bien avec une Catin pour l’honneur de la Patrie ? comme si la gloire d’un peuple étoit attachée aux extravagantes profusions de quelques-uns de ses membres. Mylord, quoique d’une tournure à ne pas trop prévenir les gens en sa faveur, ne laissoit pas d’avoir très-bonne opinion de son massif individu. Il prétendoit que personne en France ne faisoit ses exercices avec plus de grace, de force & d’agilité que lui. Le saut, la lutte, les armes, la danse & le cheval, tout étoit de sa compétance, & il croyoit s’en aquitter également bien. Quoiqu’il en soit, le malheur vouloit toujours que l’exécution ne tournât pas à son avantage. Souvent il s’amusoit chez moi à faire assaut contre Mr. de Gr… M… qui lui détachoit, du plus grand sang froid du monde, des bottes à tuer un