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Page:Fougeret de Monbron - Margot la ravaudeuse.djvu/82

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belle aux secousses que je lui donnois, & au frottement de ses deux lâches témoins, que je pressois l’un contre l’autre ; je commençois à désespérer du succès de mon travail, lorsque je m’avisai, pour derniére ressource, de lui chatouiller le perinée, & de le socratiser du bout du doigt. L’expédient réussit à miracle. La machine assoupie sortant tout-à-coup de son repos létargique, se développa d’une façon si merveilleuse qu’il me parut qu’elle prenoit un nouvel être. Alors pour profiter de cet instant précieux, & couronner mon chef-d’œuvre, je remuai le poignet avec tant de souplesse & de rapidité, que le monstre vaincu par les plus délicieuses sensations, répandit un torrent de larmes dans l’excès de sa joie.

Enfin, Mr. de Gr… M… charmé de mes bonnes maniéres, s’habilla à la hâte & me mena sur le champ chez Mr. Thuret, en ce tems-là Directeur de l’Opera. Je fus assez heu-