Page:Fougeret de Monbron - Préservatif contre l’anglomanie.djvu/18

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plus loin que je ne devois, c’est à mon zéle extrême pour la vérité & pour mes compatriotes qu’il faut en attribuer la cause. Un motif si louable porte son excuse avec soi.

Revenons aux judicieuses réflexions de M. l’Abbé le B… après avoir calculé le mérite & les suprêmes qualités des Anglois, il décide que quelques vertus de plus les rendroient le premier peuple de la terre. Ne seroit-on pas en droit de lui demander combien il leur faudroit de vices de moins ? M. l’Abbé ajoute qu’on veut aujourd’hui que nous les regardions comme nos modéles. Je suis très assuré que personne ne le veut & ne le voudra jamais. On voit, je l’avoue, depuis quelque temps nombre de fous afficher à l’imitation des Anglois l’indécence & la malpropreté & se montrer effrontément dans les lieux les plus respectables, empaquetés d’une