Page:Fougeret de Monbron - Préservatif contre l’anglomanie.djvu/8

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n’en rapportérent que des vapeurs, des élixirs pour détruire l’estomac & quelques étincelles de cet esprit philosophique qui enseigne aux gens dégoûtés de la vie le beau secret de se pendre.

La conscience ne devroit-elle pas reprocher à M. de Volt. de nous avoir conté tant de merveilles sur le chapître de ces prétendus Catons ? Nous avons maintenant parmi nous un tas de fanatiques atrabilaires qui se feroient martiriser pour les Anglois. L’Académie même n’a pas été exempte de la contagion. Un fameux Grammerien de cette illustre Compagnie me dit un jour d’un ton très positif qu’il n’y a de véritables hommes qu’en Angleterre. On observera que c’est un Païs où il n’a été de sa vie & dont il n’entend pas la Langue. Lui feroit-on injure de le comparer à un aveugle né, qui sans aucune notion des couleurs se mêleroit de ju-