Page:Fouqué - Les Tremblements de terre.djvu/126

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au mouvement du papier photographique la rapidité de déroulement convenable pour obtenir une inscription du phénomène beaucoup plus exacte.

On peut encore, à l’aide de microphones de construction spéciale, appliqués sur le sol, entendre des bruits souterrains de caractère variable que plusieurs savants italiens n’ont pas hésité à rattacher à la cause des phénomènes séismiques. Ces bruits s’interrompent quelquefois pendant des journées et des semaines entières dans une localité donnée. Ils ressemblent tantôt à de sourds grondements, tantôt à un murmure continu et lointain, plus souvent, à un souffle strident comme celui qui produit un échappement de vapeur. Parfois la ressemblance avec cette dernière catégorie est telle que l’on ne peut s’empêcher s’établir une assimilation entre les causes auxquelles les unes et les autres doivent leur origine. Cependant, d’autre part, les instruments qui servent à ce genre d’observations et auxquelles M. de Rossi donne le nom d’auscultateurs endogènes, fournissent au dire des savants qui les préconisent, de même que les miscroséismographes et les tromomètres, certains résultats qui seraient bien difficiles à expliquer si on les considérait comme les témoins exclusifs et fidèles de phénomènes séismiques. En effet, les bruits qu’ils révèlent semblent, d’après les observations, non seulement en rapport avec l’état des parties profondes du sol, mais encore sous la dépendance de causes d’origine atmosphérique. Alors, quelle confiance accorder à des appareils fournissant des données aussi complexes, quelle