Page:Fouqué - Les Tremblements de terre.djvu/137

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Si quelque jour, un volcan nouveau se montre dans une région où jusqu’alors on n’a observé aucune manifestion éruptive, il est probable que le développement des phénomènes volcaniques normaux aura pour prélude de violents tremblements de terre ; mais, depuis le commencement de la période historique, rien de pareil n’a été constaté.

Il faut donc regarder comme fautifs ou suspects les récits si fréquents d’émissions de matières volatiles produites sous l’influence de commotions souterraines dans une région qui n’a pas été précédemment ou n’est pas encore le théâtre de phénomènes volcaniques.

Une seconde question, plus importante que la précédente doit aussi être résolue en sens inverse des idées qui ont régné dans la science jusqu’en ces dernières années. Il s’agit des changements durables dans la constitution du sol que l’on croyait naguère engendrés d’une manière fatale par les séismes. On pensait autrefois généralement, et beaucoup de savants partagent encore cette opinion, que tout violent tremblement de terre amenait nécessairement une dislocation profonde du sol et que des modifications stables dans le relief de la surface étaient la conséquence forcée de ces déplacements souterrains. On assimilait les fentes que produisent à notre époque les commotions séismiques avec les failles que l’on constate dans les anciens dépôts géologiques, et l’on a cherché à identifier les particularités que présentent ces deux catégories de phénomènes. Or, le trait essentiel qui distingue les failles anciennes est la dénivellation