Page:Fouqué - Les Tremblements de terre.djvu/148

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de l’île Santa Maria se serait soulevée d’environ 2m,50, et la partie septentrionale de la même île d’à peu près 3m,50. Cependant, il reconnaît que quelques semaines après, le soulèvement paraissait avoir diminué et qu’il n’était plus en moyenne alors que d’environ 60 centimètres. En même temps que le récit de l’amiral Fitzroi arrivait à la Société géologique de Londres, elle recevait un rapport de Rivero et une lettre de Walpole qui tous les deux niaient le prétendu soulèvement de la côte du Chili.

En somme, rien d’authentique et de rigoureusement démontré ne subsiste relativement aux changements durables éprouvés par les côtes de l’Amérique méridionale sous l’influence des tremblements de terre.

Depuis longtemps déjà, on a reconnu que les terrasses récentes observées le long des côtes à des hauteurs variables au-dessus du niveau de la mer n’appartenaient pas à l’époque actuelle. On a su distinguer aussi les amas de coquilles entassés sur les plages, lesquels ne sont autre chose que des débris de repas des anciens indigènes. Par conséquent, tous ces faits, qui avaient été cités comme des preuves incontestables de soulèvements contemporains de notre époque, doivent être mis de côté.

Ajoutons qu’en beaucoup de points le long des côtes, on trouve à une faible hauteur au-dessus du niveau de la mer des monuments anciens qui montrent que, depuis plusieurs siècles, l’altitude du lieu où ils ont été bâtis n’a pas sensiblement varié, bien que dans cet intervalle la