Page:Fouqué - Les Tremblements de terre.djvu/215

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par le sol dans cette île longue et étroite plutôt que par la mer qui la bordait de chaque côté. On voit donc que l’on est en droit de poser la question du milieu dans lequel la propagation du mouvement s’est faite et où l’on a déterminé la vitesse de ce mouvement. Il est à remarquer du reste que les mêmes objections peuvent être faites aux expériences de Mallet lui-même. Dans les expériences faites à Killiney, par exemple, sur la plage de sable qui bordait le rivage, on peut se demander si le mouvement s’est propagé par le sable sec de la surface, par le sable mouillé plus profond, par les schistes métamorphiques recouverts par le dépôt littoral ou bien par l’eau de la mer contiguë.

Bref, dans toutes ces expériences, le milieu traversé est incertain et la conclusion pratique qui découle de ces remarques, c’est que, dans les expériences de ce genre, il faut éviter de se placer au contact de milieux différents et en particulier s’écarter autant que possible des nappes d’eau.

On doit à Milne une suite nombreuse d’expériences faites à Tokio, dont quelques-unes ont eu pour but principal de déterminer la vitesse de propagation des mouvements dans le sol. On sait que ce savant distingue dans le mouvement transmis par le sol et provenant d’un choc souterrain trois composantes : l’une verticale, l’autre dirigée suivant une ligne qui joint l’épicentre au lieu d’observation et appelée par lui composante normale ; enfin, une troisième, horizontale, comme la précédente, mais de direction perpendiculaire