Page:Fouqué - Les Tremblements de terre.djvu/26

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ellipses ne se fait que d’un seul côté et, par suite, l’épicentre se trouve comme relégué à l’une des portions terminales de l’aire séismique totale.

Cette disposition est aussi une conséquence de la composition et de l’agencement des roches de la région. Si le sol était homogène ou au moins symétrique par rapport à un plan de cassure vertical, les courbes isoséistes seraient régulièrement concentriques ; mais souvent, par suite des irrégularités géologiques du terrain, le mouvement se propage aisément dans une direction, tandis qu’il s’affaiblit et s’éteint rapidement dans la direction opposée. C’est ainsi, par exemple, que dans la basse Autriche la masse montagneuse des Alpes semble le plus ordinairement opposer un obstacle considérable à la propagation vers le sud des mouvements séismiques qui ont pris naissance au pied septentrional de la chaîne. L’épicentre d’un tremblement de terre y dessine une ellipse généralement de petite dimension légèrement allongée à la base de la montagne perpendiculairement à sa direction. Puis les courbes isoséistes, conservant à peu près la même terminaison méridionale que l’épicentre, s’emboîtent concentriquement en s’étirant de plus en plus vers le nord.

Au point de vue de la distribution des courbes isoséistes, ce ne sont pas toujours les plus grands tremblements de terre qui sont les plus instructifs. Ce sont plutôt ceux d’étendue moyenne ; ils peuvent être étudiés plus complètement et en même temps sont susceptibles de donner des résultats plus nettement définis.