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Page:Fouqué - Les Tremblements de terre.djvu/28

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est suffisamment éloigné de part et d’autre, n’en ressentir dans son contour que très faiblement l’influence, et par suite se montrer avec une forme elliptique régulière. Mais les courbes isoséistes qui l’enveloppent, se rapprochant davantage des accidents en question, quelques-unes viennent butter contre eux, se dévient et présentent ainsi des irrégularités plus ou moins accentuées.

Tel a été le cas pour la série des courbes isoséistes qui ont caractérisé le tremblement de terre du 25 décembre 1884, en Andalousie (fig. 4). La première, circonscrivant l’épicentre, figurait une ellipse de 40 kilomètres de long sur 10 kilomètres de large, traversée dans le sens de sa longueur par les crêtes calcaires ou schisteuses de la chaîne bétique. À 60 kilomètres environ de part et d’autre, s’élevait d’un côté à l’ouest le massif montagneux de la Sierra de Ronda et de l’autre, à l’est, celui de la Sierra Nevada. La distance de ces deux énormes amas était suffisante pour que la courbe épicentrale n’ait offert aucune irrégularité dans son tracé. Mais déjà la seconde courbe présente une partie en retrait en face de la Sierra Nevada et en même temps elle s’allonge au sud-ouest, comme pour éviter de ce côté le contact immédiat de la Sierra de Ronda. Enfin, la plus extérieure, profondément échancrée à l’est, est affectée au nord-est et au sud-est de deux bosselures qui enclavent l’extrémité occidentale de la Sierra Nevada, tandis qu’à l’ouest de la Sierra de Ronda, elle suit la base du plateau montagneux et s’étend au loin dans la direction sud-ouest.