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Quand un tremblement de terre manifeste son maximum d’action à la surface du sol dans une région côtière, on constate généralement que l’épicentre est allongé parallèlement au rivage.

C’est ce que l’on a observé, par exemple, pour le tremblement de terre récent de la frontière maritime de la France et de l’Italie. Là, on a pu remarquer que l’épicentre et avec lui l’aire d’ébranlement tout entière était échancrée par le golfe de Gênes. L’épicentre, étendu de Menton à Oneglia, offre une longueur de 55 kilomètres et une largeur perpendiculairement à la côte, qui ne dépasse pas 30 kilomètres. La seconde courbe isoséiste s’étend de Nice à Gênes sur une longueur de 190 kilomètres avec une largeur d’environ 50 kilomètres. Quant aux courbes suivantes, elles offrent une disposition analogue, ainsi que celle qui délimite l’aire totale du séisme, de telle sorte qu’en définitive, l’aire du tremblement de terre se trouve coupée en deux parties par la côte.

Sur la terre ferme, la production des secousses et leur décroissance avec la distance au centre superficiel des phénomènes sont faciles à constater. Du côté de la mer, l’observation est moins facile ; cependant les secousses se traduisent ordinairement pour les bâtiments qui naviguent dans la région ébranlée, par la production d’un choc comparable à la commotion résultant de la poussée de la carène du navire contre un écueil. Elles se manifestent encore par des mouvements tumultueux de la mer, par des marées étranges et quel-