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contrôle, quelle a été, en chaque localité ébranlée, la direction du mouvement ondulatoire constaté.

Les séismographes pendulaires dont il vient d’être question remplissent parfaitement ce but. On peut aussi en imaginer de plus simples ; employer, par exemple, comme on l’a fait, des quilles de hauteurs inégales que les secousses jettent de côté sur un lit de sable. Ces quilles demeurent en place sur le lieu de leur chute et attestent ainsi la direction de l’ébranlement qui les a renversées. On s’est servi également de boules en ivoire ou en métal mobiles sur un plan horizontal et allant, au moment d’une secousse, tomber sur ses bords dans des cavités disposées pour les recevoir. Enfin, on a employé aussi des godets ou des tubes de forme spéciale, remplis de mercure et disposés de telle façon que les secousses déversent le liquide du côté d’où vient la poussée. Tous ces dispositifs plus ou moins sensibles peuvent montrer l’orientation du plan vertical dans lequel s’opère le mouvement[1].

À défaut d’instruments, l’observation directe ou les renseignements que fournissent les personnes qui ont été témoins du tremblement de terre peuvent encore conduire à de bonnes indications sur l’orientation du plan vertical suivant lequel s’est effectué le choc. Fréquemment, on a des indications assez précises sur la direction dans laquelle ont oscillé les objets suspendus, tels que les lampes, les lustres, etc. ; on peut connaître

  1. Voir l’emploi des séismographes analyseurs, p. 80.